what you need to know before buying masks for your company

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COVID-19 : ce qu’il faut savoir avant d’acheter des masques pour son entreprise

mai. 5 2020

En période pandémique, de nombreuses entreprises se lancent à la recherche de masques pour protéger leurs collaborateurs du Covid-19. Une tâche parfois ardue. Il faut savoir choisir le bon type, trouver un vendeur ou un fabricant capable de livrer les produits demandés, mais aussi éviter l’écueil des masques non conformes, potentiellement inefficaces !

ÉQUIPER LA TOTALITÉ DES COLLABORATEURS

Que le port d’un masque fasse ou non l’objet d’une obligation légale, « l’employeur doit prendre les mesures pour assurer la sécurité de ses collaborateurs, en leur garantissant un environnement de travail sûr et sain » rappelle Rubia Almeida, Directrice Qualité, Risques, Sécurité, Santé et Environnement chez Bureau Veritas Afrique. En cette période de pandémie, les entreprises vont devoir être éventuellement en mesure de fournir des masques à tous les collaborateurs amenés à côtoyer d’autres personnes sachant que dans tous les cas le port d’un masque complète les gestes barrières mais ne les remplace pas.

TROIS TYPES DE MASQUES SUR LE MARCHÉ

Il y a quelques semaines encore, deux types de masques existaient : les masques de protection et les masques chirurgicaux. Une nouvelle famille a fait son apparition : les masques « barrière » (ou masques alternatifs). Entre ces trois types de masques, le choix dépend du contexte.

  • Les masques de protection jetables (FFP1, FFP2, FFP3…) protègent le porteur, en filtrant l’air qu’il respire. Ils sont utilisés par le personnel médical en contact avec les patients, mais aussi traditionnellement dans l’industrie. Ce sont en effet des EPI qui équipent les travailleurs dans les environnements exposés aux poussières, aérosols, fumées, etc.
  • Les masques chirurgicaux protègent les autres, en bloquant les gouttelettes émises lorsque le porteur tousse, parle, respire… Il s’agit d’équipements médicaux, qui ont d’abord été préconisés pour les malades (ou en cas de suspicion de maladie). « Mais si, dans des bureaux ou commerces, tout le monde porte un masque et respecte les gestes barrière (distanciation sociale, lavage des mains régulier, etc.), le risque de contamination pourrait être mieux maitrisé » souligne Rubia Almeida.
  • Les masques barrières protègent également les autres, avec une performance inférieure et qui dépend du modèle : nature du tissu, insertion d’un filtre jetable… Là encore, si toutes les personnes en présence portent leur masque et respectent les gestes barrières, leur efficacité est suffisante pour une proximité limitée dans le temps, dans les transports comme sur le lieu de travail.

Alors quel modèle choisir ? « L’entreprise doit adapter son choix aux conditions de travail des collaborateurs. Dans un atelier exposé à des poussières ou fumées, si des masques FFP2 ou FFP3 étaient déjà utilisés, il faut conserver bien sûr les mêmes. Parallèlement, les entreprises, après mise en œuvre des mesures de protection collective et organisationnelle permettant d’assurer la santé et la sécurité de leurs salariés, devront évaluer si la mise à disposition de masques alternatifs est adaptée aux risques résiduels encourus aux postes de travail.» résume Rubia Almeida.

ATTENTION AUX CERTIFICATS DE CONFORMITÉ CONTREFAITS

Pour des équipements destinés à assurer la sécurité des collaborateurs, la vigilance est plus que jamais de mise. Mais à quels critères se fier, pour choisir un fournisseur et un produit ?

« Depuis quelques semaines, nous sommes de plus en plus sollicités par des entreprises qui nous demandent de valider la conformité de documents fournis avec les masques FFP ou chirurgicaux qu’elles envisagent de commander. En effet ces masques font l’objet de normes précises, mais la réglementation est complexe, des normes différentes étant appliquées dans les différents pays producteurs, alerte Rubia Almeida. De plus, pour pallier la pénurie, les obligations normatives ont été assouplies temporairement par certains pays pour l’importation des masques FFP et chirurgicaux. Ainsi des masques sans rapports de tests, sans preuve de conformité peuvent être mis à disposition du marché africain. Nous précisons à l’entreprise les documents qu’elle doit réclamer à l’importateur, tels que des déclarations de conformité, rapports de tests, photos des produits et emballages, et les examinons pour vérifier que les masques répondent aux exigences normatives et réglementaires en vigueur. Depuis plusieurs semaines nous voyons circuler de plus en plus de faux certificats ».

MASQUES BARRIÈRES : PRIVILÉGIEZ LES MODÈLES TESTÉS

Aucune norme ou réglementation en revanche n’existe pour les masques alternatifs, en tissu, qui font l’objet d’une auto-déclaration de conformité en regard de la spécification AFNOR S76-001. Par précaution, mieux vaut se tourner vers un modèle déjà testé ayant prouvé son efficacité.

« Mais attention », insiste Rubia Almeida « il ne suffit pas d’équiper vos collaborateurs. Il faut également les informer au bon usage des masques, et rappeler les gestes barrières. Le port du masque n’est qu’un élément de protection parmi d’autres, tous sont aussi importants. Certaines entreprises devront également, lorsqu’elles reprendront leur activité un temps interrompue, penser à s’assurer que les locaux et équipements sont fonctionnels et sûrs. Par exemple, des bactéries dont la Legionella pourraient s’être développées dans les réseaux d’eaux sanitaires pendant une phase prolongée d’activité réduite. La lutte contre le COVID-19 ne doit pas faire oublier les autres risques ! ».

ACCOMPAGNER LES ENTREPRISES QUI DÉCOUVRENT L’IMPORTATION

La durée d’utilisation d’un masque jetable n’est que de 4 heures : il faut donc en prévoir deux par jour et par collaborateur. Ne sous-estimez pas vos besoins lors de la commande, tenez compte du délai de livraison (et parfois de fabrication) et pensez à anticiper les formalités douanières. Nos équipes guideront les nombreuses entreprises qui n’ont pas l’habitude d’importer des marchandises.